Photo N° 5







Après un petit tour sur le marché, je rejoignis inconsciemment Niglo dans le troquet du quartier et, autour d'un café, nous refîmes le monde ! Cette discussion eut l'avantage, outre le  café, de nous permettre de faire plus ample connaissance.
Il avait dix ans de plus que moi et venait  d'Europe centrale. Son style vestimentaire datait d'un autre temps: pantalon assorti à sa veste, chemise et chapeau, rien à voir avec le mien, décontracté.
Sa vision de notre continent était bien plus sombre que la mienne, n'étant sorti de notre pays que dans l'objectif de voyager en Angleterre, de par mon travail de prof d'anglais.
Notre point commun : le combat de la solitude ! Il avait chez lui, à Villeurbanne, un chien à à moils ras... mon fidèle confident, un chat qui perd ses longs poils partout dans mon appartement de Vaise est un compagnon inégalable ! Il raffole de thon et le simple bruit de l'ouverture d'une boîte de conserve : "Boîte de thon !!!"
Bref, une bonne manière de commencer joyeusement cette journée monotone de milieu de semaine !
Frédéric






Du temps où facebook n’existait pas, le marché se déroulait chaque jeudi matin au pied des immeubles, réunissant tout le quartier. On y rencontrait de vrais gens, son voisin, les parents des amis de nos enfants, les joueurs de boule…


Niglo vendait de tout. Des ceintures, des chaussons, des portefeuilles. Rares étaient les gamins de la Duchère qui partaient en vacances. En septembre, la rentrée était le 15, et c’est à Niglo qu’ils réservaient l’achat de leurs fournitures scolaires. Cartables, crayons, et trousse flambants neufs.


Après le marché ou une partie de pétanque acharnée, les adultes allaient ensuite boire un coup au bistrot avec leurs amis.


Bistrot, où, plus tard, se dérouleraient des ateliers d’écriture. Mais ceci est une autre histoire…


Martine

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