Les ciels de la
Duchère sont les plus beaux du monde. Avec la ligne inégale des
Monts d’Or au loin, juste au-dessus des toits des bâtiments. Comme
une ligne d’horizon tracée par une main enfantine qui n’a pas
eu le temps de prendre sa règle.
Les ciels de la
Duchère prennent toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, en pastel,
rose orangé bleu et noir semés d’étoiles. A 20h en mars, c’est
le turquoise.
Le grand
aquarelliste des couleurs du monde, celui qui donne aux choses les
vibrations qu’il faut pour que l’œil étonné interprète sa
palette chromatique doit y puiser l’essence même de ses teintes.
Il puise dans le
gris des nuages chaque nuance la plus subtile qui soit pour inonder
ensuite les façades nouvelles.
Un jour d’orage,
au milieu des larges bandes d’un cyclone de cumulus, quelques
chutes de nimbus menacent le plateau sans que la Tour Panoramique ne
parvienne à maintenir le calme. De ce ciel immense pesant de tout
son poids sur la triste organisation – devrait-on dire sur la
tristesse organisée – de ces nouveaux immeubles inspirés des
legos, jaillit comme un flash une pure lumière solaire.
Notre aquarelliste
nous ferait-il un clin d’œil ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire